Quel tarif au m2 pour une peinture sans fournitures ?
Chers lecteurs, lorsque vous envisagez des travaux de peinture pour votre intérieur, l’une des premières questions qui se pose est celle du budget. Or, établir un devis précis n’est pas toujours aisé pour le néophyte. Heureusement, il est possible de mieux comprendre les différents paramètres qui entrent en compte dans le tarif au m2 d’une prestation de peinture, notamment lorsqu’on demande un devis sans les fournitures.
Comprendre le tarif de la peinture au m2 : une approche sans fournitures
Lorsque vous faites appel à un professionnel pour vos travaux de peinture, vous pouvez demander un devis sans les fournitures, c’est-à-dire pour la seule prestation de mise en peinture. Cela présente certains avantages :
– Vous maîtrisez mieux votre budget en dissociant le coût de la main d’œuvre de celui des peintures.
– Vous êtes sûr que le professionnel ne prend pas de marge excessive sur les fournitures qu’il vous vend.
– Vous pouvez choisir vous-même les peintures en fonction de critères spécifiques (qualité, finition, couleur…).
Attention cependant, tous les peintres n’acceptent pas ce type de devis. Ils préfèrent souvent fournir eux-mêmes les produits pour s’assurer de leur qualité. Dans tous les cas, il est essentiel de bien comprendre les différents paramètres qui influencent le tarif au m2.
Tableau récapitulatif des couts de peinture sans fournitures :
Poste | Coût unitaire moyen |
---|---|
Préparation du support (mur neuf) | 2 à 8 € / m2 |
Préparation du support (mur très abîmé) | 15 à 25 € / m2 |
Application de la peinture (2 couches) | 12 € / m2 |
Peinture d’un plafond | + 2 à 5 € / m2 (à ajouter aux coûts mur) |
Peinture d’un sol | 2 à 12 € / m2 |
Les paramètres influençant le coût de la main d’œuvre en peinture
Lorsqu’on demande un devis à un professionnel, le tarif au m2 pour la pose de peinture va dépendre de plusieurs facteurs :
- La complexité du support à traiter
- L’importance du chantier
- Le nombre de couches à appliquer
Voyons plus en détail comment chacun de ces aspects impacte le coût final de la prestation.
La complexité du support : un facteur clé dans le prix de la peinture
Tous les supports ne présentent pas la même difficulté à mettre en peinture. Un plafond ou un sol par exemple demandent plus de technicité et de précautions qu’un simple mur. Le peintre va devoir adapter sa posture, son geste, et progresser plus lentement. D’où un coût horaire plus élevé qui impactera directement le tarif au m2.
De la même façon, peindre des menuiseries comme des volets ou des portes est plus délicat que d’appliquer la peinture sur une surface plane. Le professionnel va devoir redoubler de minutie pour traiter tous les contours et les recoins, d’où un temps de travail accru.
Enfin, dans le cas d’un chantier de rénovation, la remise en état du support avant peinture peut demander un travail de préparation très conséquent. Ponçage, rebouchage, application de produits techniques… Toutes ces étapes rallongent la durée d’intervention et renchérissent la facture finale.
La dimension du projet : son impact sur le tarif au mètre carré
Autre élément à prendre en considération : l’importance de la surface à traiter. En effet, le tarif au m2 a tendance à décroître au fur et à mesure que la dimension du chantier augmente. Concrètement, le peintre va optimiser ses gestes et progresser plus rapidement sur une grande surface plutôt que sur quelques m2 isolés.
Cette logique de « quantité » permet au professionnel de gagner en efficacité et de répercuter des prix plus compétitifs sur ses grands chantiers. À surface égale, il sera donc plus avantageux de regrouper toute sa peinture en une seule intervention plutôt que de fractionner le travail.
Le nombre de couches de peinture : un élément déterminant du coût
Le nombre de passages nécessaires pour obtenir le résultat escompté constitue un autre paramètre d’ajustement du tarif. En effet, plus le produit choisi sera couvrant, moins il sera nécessaire de multiplier les couches.
Or, chaque passage supplémentaire implique un temps de travail accru pour le professionnel. Son intervention se trouvera donc logiquement plus onéreuse dans le cas de peintures peu opaques nécessitant l’application de 3 couches ou plus.
Il est donc judicieux de bien se renseigner sur le pouvoir couvrant des peintures que l’on fournit soi-même, afin d’éviter les mauvaises surprises lors de l’établissement du devis.
Choisir entre un devis avec ou sans fournitures : avantages et considérations
Nous l’avons vu, opter pour un devis sans les fournitures offre un certain contrôle sur les coûts, en dissociant clairement le prix des peintures de celui de la prestation pure.
Pour autant, cette solution ne présente pas que des avantages. Elle oblige en effet le client à se charger lui-même du choix des produits. Or, tous les peintres ne sont pas forcément enclins à travailler avec des peintures qu’ils n’ont pas sélectionnées.
Ils peuvent craindre par exemple de voir leur responsabilité engagée si la qualité des produits n’est pas au rendez-vous. Ou bien refuser d’employer des peintures avec lesquelles ils ne sont pas familiarisés.
Avant de vous engager, vérifiez donc bien que le professionnel est prêt à intervenir avec vos fournitures. Sinon, n’hésitez pas à demander plusieurs devis pour comparer les offres : l’un sans peintures, l’autre tout compris.
La préparation de la surface : un coût incontournable dans le devis de peinture
Même dans le cadre d’un devis sans fournitures, les étapes préalables à la pose de peinture proprement dite doivent être chiffrées avec précision. En effet, avant toute application de peinture, la surface nécessite un traitement soigneux pour garantir une accroche et une tenue optimales.
Selon l’état du support, ce travail de préparation peut être plus ou moins conséquent. Ponçage, dépoussiérage, dégraissage, rebouchage, application d’apprêt ou de primaire… Toutes ces opérations ont un coût non négligeable qu’il convient d’intégrer au devis.
À titre indicatif, le traitement d’un mur en bon état revient généralement à 2-8€/m2. Mais ce chiffre peut largement grimper en cas de support très dégradé ou nécessitant le retrait d’anciens revêtements. N’hésitez pas à bien faire préciser ce poste par le professionnel.
Peintre professionnel vs peintre occasionnel : qui pour vos travaux ?
Pour réaliser vos travaux de peinture, vous avez le choix entre faire appel à un artisan professionnel (en entreprise ou auto-entrepreneur) ou engager un peintre occasionnel.
Le statut du prestataire influe directement sur votre relation commerciale : dans le premier cas, vous êtes client ; dans le second, vous devenez un particulier-employeur avec ce que cela implique en termes de formalités administratives et sociales.
Concrètement, le peintre occasionnel est considéré comme votre salarié pendant la durée du chantier. Vous êtes notamment tenu de le déclarer auprès de l’URSSAF sous 8 jours maximum après son embauche.
Côté TVA en revanche, seul l’artisan professionnel est assujetti (taux variable de 5,5 à 20% selon le type de travaux). La prestation d’un peintre occasionnel n’est pas soumise à la taxe.
Avantages, contraintes, budget… À vous de voir quel statut de prestataire répond le mieux à votre besoin pour ce projet de peinture !
Calculer la surface à peindre : méthodes et astuces
Pour établir un devis fiable ou préparer votre budget, l’estimation de la surface à traiter est évidemment primordiale. Selon la configuration des lieux, plusieurs techniques s’offrent à vous :
- Pour une pièce de forme régulière, il suffit de prendre les mesures de longueur et de largeur pour obtenir la surface au sol. À multiplier ensuite par le nombre de faces à traiter.
- Vous pouvez aussi compter 3m2 par m2 au sol en moyenne (sols, murs et plafonds cumulés).
- Sinon, munissez-vous d’un mètre ruban pour relever précisément la mesure de chaque pan de mur, et d’un télémètre laser pour évaluer la hauteur sous plafond.
Quelle que soit la méthode, prenez toujours un peu de marge dans vos calculs de surface, afin de parer à toute mauvaise surprise ! Le professionnel effectuera de toute façon ses propres relevés avant de vous soumettre son devis.
Exemple concret : devis détaillé pour une peinture sans fourniture
Pour illustrer concrètement la composition d’un devis de peinture hors fournitures, reprenons l’exemple d’un chantier fictif de 400 m2 répartis sur les murs et plafonds du rez-de-chaussée d’une maison :
- Protection des pièces et ponçage léger : 1600 € pour 400 m2 soit 4 €/m2
- Application d’une sous-couche d’apprêt : 2000 € (400 m2 x 5 €)
- Peinture de finition, pose de 2 couches : 4400 € (400 m2 x 11 €)
- Total main d’œuvre : 8000 € HT, soit 20 €/m2
Bien évidemment, chaque projet est unique et les prix sont à adapter en fonction de l’importance des préparations, du type de support, des horaires et conditions de travail etc. Mais cela donne une bonne indication du budget à prévoir !
Nous espérons que cet article complet vous permettra d’y voir plus clair dans les différents paramètres qui influent sur le coût global d’une prestation de peinture. N’hésitez pas à nous faire part de vos questions et retours d’expérience en commentaires !