Comment pomper l’eau d’un puits ? Conseils et astuces

Comment pomper l’eau d’un puits ? Conseils et astuces

Vous habitez dans une région rurale où l’eau courante n’est pas disponible ? Ou vous souhaitez simplement réduire votre consommation en puisant dans une source naturelle ? Dans les deux cas, le fait de pomper l’eau d’un puits constitue une excellente alternative. Mais encore faut-il disposer des bons équipements et maîtriser les techniques adéquates. C’est justement ce que nous allons vous expliquer dans cet article complet. Nous aborderons les différentes méthodes existantes, de la plus traditionnelle à la plus moderne. Nous vous apporterons également des conseils avisés pour bien choisir votre pompe et l’installer dans les règles de l’art. Prêts à vous lancer dans cette nouvelle aventure ? Voici tout ce que vous devez savoir pour pomper efficacement l’eau d’un puits.

Les différentes techniques pour extraire l’eau

Commençons par faire le tour des principales solutions qui s’offrent à vous pour accéder à cette ressource si précieuse. Au total, nous en dénombrons quatre que nous allons vous présenter succinctement :

La pompe manuelle : c’est la plus simple des méthodes. Elle consiste en une tige métallique reliée à une pompe que vous devez actionner à la force des bras. L’eau remonte ainsi par le système de tuyaux jusqu’à l’endroit souhaité. Idéale pour les petits budgets, cette technique demande cependant un effort physique conséquent. Elle convient donc davantage pour de faibles besoins ponctuels.

La pompe électrique : plus moderne, ce dispositif automatisé fonctionne grâce à un système électrique. Exit le travail fastidieux, il vous suffit d’appuyer sur un bouton pour vous approvisionner en eau en toute simplicité. En contrepartie, la mise en place de cette solution requiert un certain investissement financier. Mais elle s’avère idéale pour une utilisation intensive, comme l’approvisionnement de votre habitation ou le remplissage d’une citerne.

Le seau et la corde : la méthode ancestrale. On attache un seau au bout d’une corde solide que l’on descend jusqu’à atteindre le niveau de l’eau. Ensuite, on le remonte une fois rempli, pour vider son précieux contenu. Si ce procédé demande des efforts physiques, son seul coût est l’achat du seau et de la corde. Une alternative économique qui convient surtout pour les besoins ponctuels et restreints, comme l’arrosage de quelques plantations par exemple.

Le système de récupération d’eau de pluie : probablement la technique la plus écologique. Elle consiste à installer des gouttières et des réservoirs pour collecter les eaux de pluie qui seront ensuite redistribuées. Une solution qui réduit votre consommation en eau et vous détache un peu de la dépendance liée au puits. Cependant, son efficacité est fortement tributaire des aléas météorologiques.

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Choisir la pompe adaptée à ses besoins

Même si nous avons déjà évoqué quelques uns de leurs avantages et inconvénients respectifs, il convient de nous attarder plus longuement sur la pompe manuelle et la pompe électrique. Ce sont en effet les deux systèmes les plus utilisés pour puiser l’eau d’un puits, et certains critères techniques doivent être pris en compte avant d’arrêter votre choix.

Tout d’abord, la profondeur du puits constitue un facteur déterminant. Pour les puits peu profonds, de l’ordre de 7 mètres maximum, une pompe de surface fera parfaitement l’affaire. Ce type de pompe est installé en surface et relié au puits grâce à un tuyau d’aspiration plongé dans l’eau. En revanche, pour les puits dont le niveau se situe en-dessous de cette limite, il vous faudra opter pour une pompe immergée à immerger intégralement dans l’eau.

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Ensuite, vos besoins en eau entreront en ligne de compte. Le débit, exprimé en litres par minute, et la pression de refoulement, indiquée en bars, détermineront la puissance dont vous aurez besoin. Par exemple, une pompe de 1000 W conviendra parfaitement pour arroser un grand jardin potager. En revanche, pour alimenter une résidence en eau courante, nous vous recommandons plutôt un modèle d’une puissance avoisinant les 1500 W, à relier éventuellement à un ballon sous pression.

Nous en venons donc au critère de la fréquence d’utilisation prévue. Selon que vous comptiez vous servir de la pompe occasionnellement, régulièrement ou en continu, vous ne ferez pas le même choix. Un modèle destiné à un usage intensif devra en effet être conçu pour résister à des cycles de fonctionnement longs et rapprochés dans le temps.

Enfin, la présence d’une source d’alimentation électrique à proximité du puits vous orientera vers l’une ou l’autre des solutions. N’oublions pas qu’une pompe électrique devra obligatoirement être branchée à une prise de courant, ce qui implique des travaux supplémentaires si vous n’en disposez pas à proximité du point de puisage.

Pour vous aider à faire votre choix, nous vous proposons ce tableau comparatif récapitulant les principales caractéristiques des différents types de pompes :

Type de pompeProfondeur maxPuissanceUsageAlimentation
Manuelle7 mEffort physiqueOccasionnelAucune
De surface7 m600 à 1000 WRégulierÉlectrique
Immergée> 7 m1000 à 1500 WIntensifÉlectrique

Installation d’une pompe de surface

pompe de surface

Intéressons-nous à présent aux modalités d’installation des différents types de pompes, en commençant par celles de surface. La procédure est relativement simple à mettre en œuvre, mais demande toutefois de suivre scrupuleusement les étapes suivantes :

Premierement, il vous faudra trouver un emplacement adapté pour installer votre pompe. Il doit être suffisamment proche du puits pour permettre le raccordement du tuyau d’aspiration, mais également stable et de niveau. Nous vous conseillons de privilégier une surface plane et bien dégagée, afin de faciliter les opérations.

Une fois l’emplacement déterminé, vous devrez creuser un puits d’accès. À l’aide d’une pelle ou de tout autre outil à même de déblayer la terre et les matériaux, ouvrez une excavation dont le diamètre permettra l’insertion du tuyau d’aspiration. Veillez à atteindre le niveau de la nappe phréatique en profondeur. En surface, continuez à dégager l’espace nécessaire à l’installation de la pompe proprement dite.

Il ne vous restera ensuite plus qu’à procéder au montage de l’ensemble. Placez d’abord le tuyau d’aspiration dans le puits et fixez son extrémité immergée à l’aide d’un poids lesté. De l’autre côté, reliez-le à l’arrivée d’eau de la pompe à installer. Prenez soin de bien étancher tous les raccords avec de la filasse et de la colle pour éviter les fuites.

Vous pourrez alors fixer la pompe dans son emplacement prévu. Certains modèles sont fournis avec un socle à visser, tandis que d’autres s’installent plus simplement sur un support stable. Là encore, suivez scrupuleusement les instructions du fabricant. N’oubliez pas de raccorder également le tuyau destiné à acheminer l’eau jusqu’à son point de distribution, et de relier la pompe à une source d’alimentation électrique adéquate.

Voilà, votre pompe de surface est installée ! Vous ne devriez rencontrer aucune difficulté particulière à la mettre en route. Pour une utilisation optimale et en toute sécurité, pensez cependant à vous référer au mode d’emploi fourni.

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Mise en place d’une pompe immergée

Si la profondeur de votre puits excède les 7 mètres réglementaires, l’installation d’une pompe immergée s’imposera. Cette opération requiert davantage de préparation et de technicité que pour un modèle de surface, raison pour laquelle nous vous recommandons de faire appel à un professionnel si vous n’êtes pas à l’aise avec ce type de travaux.

Le principal défi consiste à bien dimensionner la pompe en fonction des caractéristiques de votre puits. Mesurez précisément la profondeur et le diamètre de celui-ci, ainsi que le débit d’eau souhaité. Un installateur agréé saura vous conseiller sur le modèle le plus adapté en termes de puissance, de performance hydraulique et d’encombrement.

Une fois le matériel choisi, des travaux de terrassement seront nécessaires. Il faudra en effet creuser un large puits d’accès autour de l’ouverture afin de pouvoir y descendre la pompe et la maintenir en place durant les opérations. Selon la configuration, un cuvelage à l’aide de buses en béton ou en plastique sera parfois à prévoir.

Viendra ensuite l’installation proprement dite de la pompe immergée dans le puits. Elle devra être correctement fixée au moyen de tiges filetées, crochets et tendeurs prévus à cet effet. Un système de guidage permettra de bien la positionner, généralement contre la paroi afin de limiter l’encrassement.

Le raccordement électrique et hydraulique constituera la dernière étape. Des câbles d’alimentation étanches et résistants, ainsi que des tuyaux de refoulement adaptés, devront être soigneusement branchés à la pompe puis ramenés et sécurisés en surface. Un réservoir d’eau sous pression ou un ballon de surpression sera probablement requis pour obtenir une distribution optimale.

Utilisation d’un seau ou d’une corde

pomper puit sceau corde

Si vous n’avez pas les moyens d’investir dans une pompe électrique, pas de panique ! Vous pouvez toujours opter pour la méthode traditionnelle du seau et de la corde. Certes un peu plus physique, elle permet néanmoins de puiser votre eau facilement et à moindre coût. La procédure à suivre est on ne peut plus simple :

  • Équipez-vous d’un seau suffisamment grand, mais pas trop lourd une fois rempli d’eau.
  • Choisissez une corde solide et résistante, de longueur suffisante pour atteindre le niveau de la nappe phréatique.
  • Attachez solidement le seau à l’extrémité de la corde, en effectuant un nœud bien serré.
  • Descendez délicatement le seau dans le puits jusqu’à ce qu’il entre en contact avec l’eau.
  • Remontez-le une fois rempli, en prenant soin de bien doser votre effort pour ne pas le renverser.
  • Videz son contenu dans un réservoir, de préférence équipé d’un filtre pour retenir les impuretés.
  • Renouvelez l’opération autant de fois que nécessaire pour répondre à vos besoins.

Si cette méthode ancestrale demande un peu plus d’efforts physiques, elle présente l’avantage d’être peu coûteuse et facilement réalisable par tous. Elle permet de s’approvisionner ponctuellement en eau sans avoir à investir dans du matériel onéreux.

Récupération des eaux de pluie

Plutôt que de toujours puiser dans la réserve de votre puits, vous pouvez également opter pour une solution écologique en installant un système de récupération d’eau de pluie. Cette alternative présente de nombreux avantages, à commencer par la préservation de la ressource souterraine.

Le principe est relativement simple : il consiste à capter l’eau ruisselant sur les toitures de votre habitation pour la stocker et l’utiliser ensuite. Pour ce faire, vous devrez installer des gouttières autour de la partie supérieure des bâtiments, ainsi que des descentes pluviales permettant d’évacuer le trop-plein. Vous collerez alors cette eau de pluie dans un ou plusieurs réservoirs enterrés ou non, de capacité variable selon vos besoins.

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Un tel système permet de réduire considérablement votre consommation d’eau provenant du puits ou du réseau, tout en restant écologique et économique. N’oubliez pas cependant qu’il vous faudra probablement installer un système de filtration afin de débarrasser l’eau des impuretés avant de l’utiliser. Selon l’usage auquel vous la destinez, vous pourrez opter pour différents niveaux d’épuration.

Si elle ne remplace pas totalement le recours au puits, la récupération d’eau de pluie se révèle être un excellent complément, notamment lors des périodes de forte pluviosité. Vous limiterez ainsi la sollicitation de votre nappe phréatique, tout en diminuant votre facture d’eau potable. Une solution gagnant-gagnant pour votre porte-monnaie et l’environnement !

Équipements additionnels recommandés

Quelle que soit la méthode de pompage choisie, plusieurs équipements complémentaires sont à considérer pour optimiser votre installation et faciliter son utilisation au quotidien. Nous vous recommandons vivement les accessoires suivants :

Un ballon vessie : aussi appelé ballon sous pression ou ballon hydrophone, il s’agit d’un réservoir muni d’une poche gonflable qui emmagasine l’eau refoulée par la pompe. Grâce à ce système, vous disposerez d’une réserve immédiatement utilisable sans avoir à attendre le démarrage de la pompe. Idéal pour une utilisation régulière, le ballon vessie évite les à-coups de pression et préserve la durée de vie de votre groupe hydraulique.

Un surpresseur : comme son nom l’indique, ce type de pompe permet d’augmenter la pression de l’eau dans les canalisations. Très utile lorsque votre puits est profond ou pour accroître le débit à certains points d’utilisation (douche, arrosage, etc.), le surpresseur s’installe généralement en aval du ballon vessie auquel il est raccordé.

Des filtres : qu’elle provienne d’un puits ou de la récupération d’eau de pluie, il est fortement conseillé de filtrer l’eau avant de l’utiliser. Plusieurs systèmes de filtration existent, du simple filtre à tamis pour retenir les particules les plus grossières jusqu’aux solutions de reminéralisation et d’épuration par ultraviolets permettant une véritable potabilisation. Votre installateur saura vous guider dans le choix du filtre le plus adapté en fonction de vos besoins.

Entretien et maintenance de l’installation

Après avoir réalisé les travaux d’installation conformément aux règles de l’art, il vous faudra veiller à effectuer régulièrement l’entretien de votre système. En effet, une maintenance rigoureuse constitue la clé d’une utilisation pérenne et sans problème majeur.

Tout d’abord, nettoyez fréquemment les filtres mis en place afin d’éviter tout engorgement pouvant perturber le bon écoulement de l’eau. Nous vous recommandons de les démonter entièrement et de les rincer à grande eau au moins une fois par mois.

Ensuite, n’hésitez pas à vérifier le bon fonctionnement de la pompe en procédant à des tests d’utilisation. Contrôlez régulièrement l’absence de fuite au niveau des raccords hydrauliques et câbles électriques, ainsi que le niveau de charge de la pompe s’il s’agit d’un modèle immergé. Un professionnel agréé pourra réaliser ces vérifications dans le cadre d’un contrat d’entretien annuel.

Enfin, purgez intégralement les canalisations une ou deux fois par an, notamment après une longue période d’inutilisation. Faites couler l’eau largement afin d’évacuer tous les dépôts et saletés qui auraient pu s’accumuler. Vous préviendrez ainsi les risques de colmatage et d’obturation à long terme.

N’hésitez pas à contacter un artisan spécialisé en cas de doute ou de difficulté. Un petit entretien régulier vous évitera bien des désagréments et vous permettra de profiter durablement des bienfaits de cette ressource naturelle qu’est l’eau de votre puits !

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Sandrine
A propos de l'auteur

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Bonjour, je suis Sandrine, passionnée par tout ce qui concerne la maison et le jardinage. À travers ce blog, je partage mes expériences et conseils dans diverses catégories. En matière de décoration, j'aime explorer les tendances actuelles tout en conservant une touche personnelle et unique. Pour l'aménagement extérieur, je m'attache à créer des espaces conviviaux et fonctionnels, que ce soit pour les petits balcons ou les grands jardins. Les travaux de rénovation et de bricolage sont aussi au cœur de mon blog, où je détaille mes projets étape par étape, en mettant l'accent sur la simplicité et l'efficacité. Mon amour pour le jardin se reflète dans mes articles, où je partage des astuces pour cultiver des plantes, des fleurs, et entretenir son espace vert. En savoir plus

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